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Vie de Famille

Agressivité chez l’Enfant : Comment Intervenir Efficacement à Chaque Âge

Beaucoup de parents perdent le contrôle face à la colère et à l’agressivité de leur enfant. De nombreux papas et mamans ont affirmé avoir l’impression d’échouer dans leur rôle de parent.

En fait, ce n’est pas si important de savoir pourquoi vous, en tant que parent, n’êtes pas toujours efficace ; ce qui est le plus important, c’est ce que vous faites à ce sujet.

La toute première étape est d’être conscient des modèles qui ont été créés au fil des ans avec votre enfant. Demandez-vous, « Quel est le comportement que je vois, et qu’est-ce que je fais en réaction à cela ? »

L’intimidation, les injures, les insultes, les brutalités ou d’autres types de comportement violents concernent votre enfant et son incapacité à résoudre ses problèmes de manière appropriée.

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Comprenez que les modèles sont propres à chaque personne, à chaque situation et à chaque enfant. Par exemple, certains parents ont de la difficulté à composer avec la colère eux-mêmes. Ils sautent dedans, dès qu’ils entendent ou voient un problème, et se mettent en face de l’enfant.

Cela ne fait qu’aggraver la situation, car si vous réagissez de façon agressive, cela enseigne à votre enfant que l’agressivité est votre façon de résoudre les problèmes.

Par conséquent, l’enfant n’apprendra peut-être pas à se comporter différemment : il perdra aussi son sang-froid et sera agressif. Par contre, certains parents sont plus passifs, mais leur enfant peut devenir agressif ; c’est parce que ses parents reculent et ne s’occupent pas directement des problèmes.

Soyons clairs : vous pouvez être une personne douce, tranquille et un parent efficace ; les deux ne s’excluent pas mutuellement, mais vous devez quand même être ferme et fixer des limites claires.

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Si vous êtes un parent qui est pris dans une attitude inefficace envers votre enfant, sachez que le changement ne se produit pas du jour au lendemain : cela prend du temps.

Votre réaction ne vous définit pas comme un « bon » ou un « mauvais » parent, mais cela peut vouloir dire que vous faites partie du problème et que vous devez donc faire partie de la solution.

Si votre enfant est agressif et qu’il passe à l’acte, ce n’est pas votre faute, mais vous devez lui apprendre à faire les choses différemment.

Votre enfant peut porter une étiquette, comme TDAH, trouble oppositionnel avec provocation ou bipolaire. Mais peu importe ce que votre enfant présente ou le genre d’étiquette qu’il porte, vous pouvez quand même apprendre à être plus efficace.

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Les comportements agressifs doivent changer, et malgré les étiquettes, les parents doivent aussi changer. Comme dirait un expert : « Les parents ont besoin d’être responsabilisés pour réussir.

A tout moment de notre vie, nous sommes tous capables de changer. C’est vrai pour les parents et pour les enfants. Cela peut sembler intimidant en raison des exigences qui vous sont imposées chaque jour, mais si vous ne réagissez pas au comportement agressif de votre enfant, les choses ne feront qu’empirer.

La façon dont vous gérez l’agressivité de votre enfant peut changer d’un âge à l’autre, d’un stade à l’autre. Voici quelques conseils pour vous aider à différentes étapes de la vie de votre enfant.

Les enfants d’âge préscolaire et l’agressivité

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Soyez cohérent

Pour les plus jeunes, la clé est d’être cohérents. Vous ne pouvez pas ignorer des comportements un jour et réagir en criant sur votre enfant le lendemain. Peu importe où vous êtes ou ce que vous faites, essayez d’être cohérent.

Si votre enfant a de la difficulté et commence à frapper ses frères et sœurs, répondez par quelque chose comme : « Frapper n’est pas acceptable. Tu as besoin de passer du temps seul et de te calmer. » Faites de votre mieux pour vous assurer de répondre de la même façon à chaque fois.

Sortez votre enfant de la situation

Parfois, vous devez sortir votre enfant d’une situation pour l’aider à reprendre le contrôle de ses émotions.

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Si vous êtes au supermarché et que votre tout-petit fait une crise de colère et donne des coups de pied au panier parce que vous n’achetez pas les céréales qu’il aime, vous pouvez dire : « Tu fais trop de bruit. Nous n’allons pas acheter ces céréales, et si tu ne t’arrêtes pas, nous devrons partir. »

Si votre enfant ne s’arrête pas, suivez-le et sortez-le du magasin.

Offrez un discours d’encouragement à l’avance

Si vous savez qu’il y a des situations difficiles pour votre enfant, donnez-lui un petit discours d’encouragement à l’avance.

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Si votre enfant a toujours des problèmes lorsqu’il va chez votre parent, disons qu’il est remué et qu’il commence à frapper ses cousins, cela vaut la peine d’avoir une brève discussion avec lui pour lui dire à quoi vous vous attendez avant d’entrer chez vous.

« Tu dois jouer gentiment. Si tu commences à frapper ou à blesser tes cousins, nous partirons immédiatement. Tu comprends ? ».

Donnez des temps d’arrêt

Donnez aux jeunes enfants un temps d’arrêt ou un temps libre dans un endroit tranquille.

Vous pouvez lui dire : « Je veux que tu te calmes et que tu arrêtes. Tu ne peux pas frapper ton frère quand tu es en colère. Quand tu seras calme pendant deux minutes, tu pourras revenir jouer avec ton frère. » Parlez très peu et soyez très clair dans vos directives.

Coordonnez avec ses autres éducateurs

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Il est important de se rappeler que les comportements répréhensibles, comme les bagarres et l’agression physique, se produisent également à la garderie et à l’école maternelle. Cela fait partie de la façon dont les enfants apprennent à s’entendre entre eux, mais vous devez y faire face immédiatement si votre enfant est agressif.

Vous devez également coordonner votre intervention avec l’aidant afin d’être tous les deux cohérents. Vérifiez régulièrement avec le soignant pour vous assurer que le comportement s’améliore.

Les enfants d’âge scolaire primaire

Si vous avez un enfant à l’école primaire et qu’un comportement agressif se manifeste régulièrement, vous devez communiquer régulièrement, probablement quotidiennement, avec l’école pour surveiller ce comportement.

Renseignez-vous sur les conséquences à l’école et assurez-vous qu’il y a des conséquences en cas de mauvaise conduite à l’école.

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Vous voudrez peut-être encourager l’enseignant de votre enfant à être cohérent avec les attentes comportementales et les conséquences d’un comportement agressif.

Les comportements répréhensibles comme mâcher du chewing-gum ou courir dans le couloir devraient être gérés par l’école, c’est leur travail de gérer le comportement de routine, et vous en tant que parent n’avez pas besoin de donner une conséquence supplémentaire à la maison pour cela.

Mais les comportements qui sont agressifs physiquement ou verbalement abusifs concernent votre enfant et son incapacité à résoudre ses problèmes de façon appropriée. Ce comportement devrait être suivi à la maison avec une discussion et une conséquence possible.

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Remettez en question les comportements répréhensibles et adoptez des conséquences constructives

La raison pour laquelle vous devez remettre en question les comportements les plus perturbateurs à la maison est que la maison est l’endroit ou vous avez le temps d’enseigner à votre enfant les alternatives.

Si c’est la première fois que quelque chose se produit, aidez-le à déterminer où ses capacités d’adaptation se sont effondrées en ayant une conversation sur la résolution de problèmes, puis travaillez avec lui pour en trouver d’autres appropriées. Demandez-lui ce qu’il fera différemment la prochaine fois.

D’un autre côté, si l’inconduite s’est déjà produite auparavant, non seulement vous devriez parler de l’endroit où ses compétences se sont effondrées, mais il devrait aussi y avoir une conséquence pour le tenir responsable.

Cette conséquence pourrait inclure n’importe quelle tâche qui, selon vous, pourrait l’aider à se renseigner sur la situation pendant le temps qu’il lui faudra pour l’accomplir.

Il n’est donc pas utile de le punir pendant six heures, mais lui demander d’écrire dix choses qu’il pourrait faire différemment la prochaine fois est utile.

Soit dit en passant, si ces comportements agressifs ne se produisent qu’à l’école et non dans d’autres domaines de la vie de votre enfant, il est important de savoir ce qui se passe.

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C’est un peu délicat parce que vous ne voulez pas prendre le parti de votre enfant contre l’école qui ne sera pas utile. Mais si votre enfant qui n’est pas agressif dans d’autres situations se comporte mal à l’école, vous devez savoir pourquoi.

Ecoutez ce que votre enfant peut dire à propos de ses camarades de classe ou des autres enfants. Parlez à l’enseignant tout en tenant votre enfant responsable de tout comportement agressif.

Certainement, si vous voyez les mêmes comportements à la maison, adoptez une conséquence cohérente et faites-le savoir à l’école. A la maison, vous devez fixer des limites quant aux comportements agressifs.

Expliquez clairement vos attentes concernant le comportement de votre enfant et les conséquences qui en découleront. Vous pouvez dire les règles à haute voix ou vous pouvez les écrire ; cela fonctionne souvent bien pour les enfants de voir les choses en noir et blanc.

Préparez votre enfant en disant : « C’est ce que j’attends de toi. Si tu ne peux pas faire ce à quoi je m’attends, si tu devenez agressif ou intimidant, voici les conséquences… ».

Les adolescents agressifs

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Il n’y a pas d’excuse pour les abus, physiques ou autres. Cette règle devrait être inscrite sur une fiche à l’aide d’un marqueur noir et affichée sur votre réfrigérateur. Le message à votre enfant est le suivant : « Si tu es violent, il n’y a pas d’excuse. Je ne veux pas savoir pourquoi.

Rien ne le justifie. Il n’y a personne à blâmer. Tu es responsable et redevable de ton comportement abusif. Et par « responsable », je veux dire que ce n’est la faute de personne d’autre, et par « responsable », je veux dire qu’il y aura des conséquences ».

Lorsque votre enfant est agressif ou maltraite un membre de votre famille, rappelez-lui la règle. « Tu n’as pas le droit de maltraiter les gens. Va dans ta chambre. »

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Préparez-vous à ce qu’il blâme la victime, parce que c’est ce que font les gens violents ; c’est une façon facile de s’en sortir. Les gens abusifs disent : « Je n’aurais pas abusé de lui s’il n’a pas… » et remplissez le blanc. Votre enfant pourrait dire :« Je suis désolé de t’avoir frappé, mais tu m’avais crié dessus. »

Ce qu’ils disent vraiment, c’est : « Je suis désolé de t’avoir frappé, mais c’était ta faute. » Et si vous écoutez les excuses de beaucoup de ces enfants violents, c’est ce que vous obtenez.

« Je suis désolé, mais tu ne voulais pas me donner un cookie. » « Je suis désolé de l’avoir insultée, mais elle ne m’a pas laissé jouer au jeu vidéo. » Ce qu’ils ne cessent de dire, c’est :  » Je suis désolé, ce n’était pas de ma responsabilité ».

Et lorsqu’un enfant ne prend pas la responsabilité d’un comportement donné, il ne voit aucune raison de le changer. Ils viennent d’apprendre à imiter les mots.

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Cela devient une autre fausse construction sociale qui leur sort de la bouche sans aucun sens ni compréhension ; et si vous y adhérez, vous permettez à cet enfant de continuer son comportement abusif et son pouvoir.

Lorsque les enfants utilisent un comportement agressif ou abusif pour résoudre leurs problèmes, il est important qu’ils apprennent à remplacer ce comportement par des aptitudes plus saines à la résolution de problèmes.

Ce n’est tout simplement pas suffisant de signaler ce comportement et d’en imposer les conséquences. Il est également important d’aider votre enfant à remplacer son comportement inapproprié par quelque chose qui l’aidera à résoudre le problème sans risquer de causer des ennuis ni de blesser les autres.

En résumé

Si nous n’aidons pas les enfants à remplacer leur comportement inapproprié par un comportement plus sain, ils retomberont toujours sur ce comportement. C’est leur programme par défaut.

Développez des moyens d’avoir des conversations de résolution de problèmes avec votre adolescent. Ainsi, la prochaine fois qu’il sera confronté à une situation similaire, il pourra se demander ce qu’il peut faire pour résoudre le problème différemment, en plus d’être agressif ou menaçant.

Par exemple, la prochaine fois que votre fils appellera sa petite sur et la menacera physiquement afin de la faire sortir de l’ordinateur, vous devrez non seulement le corriger, mais plus tard, avoir une conversation avec lui lorsque la situation se calmera.

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Cette conversation devrait être : « La prochaine fois que vous serez frustré lorsque vous voudrez vous connecter à l’ordinateur, que pouvez-vous faire différemment pour ne pas avoir d’ennuis et avoir plus de conséquences ? Que pouvez-vous faire pour obtenir plus de récompenses ?

L’accent devrait être mis sur la manière dont l’enfant agressif devrait éviter d’avoir des ennuis et de subir des conséquences, plutôt que sur la façon dont il ne devrait pas blesser son frère. Les personnes violentes ne se soucient pas de leurs victimes.

Il est donc inutile de faire appel à leur sens de l’empathie et de l’humanité. A la place, faites appel à leur intérêt personnel, car l’intérêt personnel est un facteur de motivation très puissant. Regardez les choses de cette façon : s’ils avaient de l’empathie ou de la sympathie, ils ne le feraient pas en premier lieu.

S’il y a une agression physique au point où vous ou d’autres membres de la famille n’êtes pas en sécurité, vous devez vraiment envisager d’appeler la police pour obtenir de l’aide. Cela ne signifie pas que vous avez échoué en tant que parent ; au contraire, vous reconnaissez que vous avez besoin de soutien.

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Il ne s’agit pas d’une décision facile, mais ce n’est pas la fin du monde non plus ; il n’y a pas de quoi avoir honte. En fait, c’est parfois un moyen de reprendre le contrôle.

Si vous avez un adolescent qui a agi de manière agressive toute sa vie, vous devez savoir que même si ces comportements sont enracinés, ils peuvent changer, et ils peuvent changer à tout moment.

Lorsque vous commencez à changer votre réponse à votre enfant et que vous devenez plus autonome, votre enfant agira probablement plus agressivement au début.

Vous devez persévérer. C’est effrayant pour les enfants quand leurs parents commencent à se prendre en charge. Votre enfant a été habitué à une certaine réponse de votre part au fil des ans.

À certains égards, il y a un sentiment de perte de contrôle de leur part. En conséquence, vous devez être un peu plus fort.

Il est essentiel de commencer à structurer les choses différemment chez vous pour que votre enfant sache que des changements sont en train de se produire.

Ce n’est peut-être pas grand au début, mais un changement qui signifie clairement que vous êtes de retour au volant.

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Vous pourriez dire à votre enfant : « Nous devons t’amener à être un membre plus responsable de notre famille. Donc, quand tu rentres de l’école, je veux que tu fasses la vaisselle. Tu dois également faire tes devoirs avant de pouvoir avoir la voiture. Si tu ne faits pas ces deux choses, tu ne pourras pas avoir la voiture. »

Alors vous commencez à fixer des limites. C’est également à ce moment-là que vous devez commencer à chercher des changements. Le lave-vaisselle est-il réellement vidé ? Est-ce que les devoirs sont faits ?

Cela ne signifie pas que son comportement agressif s’en va totalement ; ne vous attendez pas à un redressement complet dans les 24 heures.

Au lieu de cela, examinez ces petites étapes qui indiquent que vous êtes responsable à la maison et que votre enfant ne l’est pas. Les enfants veulent que leurs parents aient le sens du contrôle, cela leur donne un sentiment de sécurité et de sûreté.

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Pour conclure

Changer et devenir un parent plus efficace peut être un processus très long. Vous devez continuer à vous y tenir et à comprendre que vous pouvez gagner en efficacité. La clé est d’être ouvert à différentes idées et à différentes manières de faire les choses.

Ne vous découragez pas. Les choses peuvent changer à tout moment. Et, même si vos enfants ne vous remercieront pas pour être devenus un parent plus efficace, vous les verrez manifester les comportements positifs que vous leur avez permis de développer, ce qui est la plus belle des récompenses.

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